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L’héros incontestable de cette histoire est Stierlitz, agent soviétique infiltré non seulement l’Allemagne nazi mais l’appareil du parti et surtout les renseignements nazis. Maxime Maximovitch Issaïev vit et travaille depuis 20 ans en Allemagne et remplit avec logique et sang-froid les missions qu’il reçoit de Moscou. Le sujet de la présente histoire se construit autour de sa nouvelle mission.

Nous sommes début du printemps 1945. Le dernier et peut-être le plus difficile printemps de la guerre.

I. Stierlitz reçoit sa mission

1. Episode 1, le 13 février

Stierlitz après une journée de travail dans l’Office Central de Sécurité du Reich retourne à sa maison à Babelsberg. Il donna sa soirée à la bonne et s’installe devant la radio. Il cherche la chaîne de Moscou et reçoit un message codé qu’il attendait depuis 6 jours.

Image de la série de Tatiana Lioznova Les 17 moments du printemps – Stierlitz reçoit sa mission

Le contient des chiffres, beaucoup de chiffre, la speakerine introduit le message comme s’il s’agissait des échantillons géologiques à étudier. Stierlitz le note scrupuleusement et le déchiffre à l’aide du quatrième tome des œuvres de Schiller :

« Centre à Youstas. Selon nos informations, en Suède et en Suisse, sont apparus de hauts gradés du SD et du SS qui ont tenté d’entrer en contact avec des agents d’Allen Dulles. Vous devez apprendre si ces tentatives de contact sont :

  1. de la désinformation,
  2. initiative personnelle des hauts gradés SD et SS,
  3. une mission donnée par leur centre.

Si ces agents remplissent une mission pour Berlin, il faut savoir qui la leur a donnée. Concrètement : quel haut dirigeant du Reich cherche le contact avec l’occident. Alex. »

Image de la série de Tatiana Lioznova Les 17 moments du printemps – Après avoir déchiffré le message, Stierlitz brûle la feuille

C’est ainsi que Stierlitz reçoit sa mission, il commence à réfléchir tout de suite à ce problème et à comment accomplir cette tâche.

2. Episode 2, 6 jours auparavant, c’est-à-dire le 7 février

Le spectateur va recevoir une information supplémentaire sur la façon de laquelle cette mission a été préparée. Une discussion avait lieu entre Staline et le chef des renseignements soviétiques où Staline disait : « Vous devez considérer que la découverte de tentatives d’accord des fascistes avec les impérialistes occidentaux est votre priorité. Bien sûr, vous devez comprendre que les participants de ces possibles discussions pour une paix séparée seront sans doute des proches de Hitler. Des gens ayant une autorité sur l’appareil du parti et parmi la population qu’ils trompent. Ce sont eux, ses proches camarades, qui devront devenir la cible de votre surveillance. Sans aucun doute, les proches d’un tyran au bord de la chute vont le trahir pour sauver leurs vies. »

Image de la série de Tatiana Lioznova Les 17 moments du printemps – Le chef des renseignements soviétiques reçoit l’ordre de suivre les prises de contact des officiers du SS

II. La période de réflexion

3. Episode 2, le 13 février

Stierlitz ignore naturellement cette conversation, mais il se met tout de suite au travail. Il commence à réfléchir en cherchant des personnes qui auraient assez d’influence et pouvoir pour représenter l’Allemagne devant l’Occident. Il pense à Göring, Goebbels, Bormann et à Himmler, comme des contacts potentiels aux sommets du Reich. Pour mieux se concentrer sur la question il fait des caricatures de ces quatre personnes sur des feuilles séparées.

Image de la série de Tatiana Lioznova Les 17 moments du printemps – Stierlitz réfléchit

4. Episode 2, le 15 février

Stierlitz se rend dans le restaurant de Frau Zaurich, l’Eléphant. Il a lié amitié avec cette femme sage et mûre et il a l’habitude de passer de temps avec elle. Ils jouent aux échecs.

Image de la série de Tatiana Lioznova Les 17 moments du printemps – Stierlitz est en train de réfléchir

Pendant le jeu, il réfléchit sur sa mission et analyse la situation de Göring qui est considéré comme le successeur de Hitler. Hitler disait de lui : « Seul Hermann sait comment se présenter aux diplomates occidentaux. » Mais après le bombardement de Kiel en 1942, Hitler l’humilie en public. Stierlitz écarte donc Göring parce qu’il a perdu tout réel pouvoir et parce que sur l’ordre de Hitler, il était surveillé par les services secrets de Himmler. « Il est un colosse aux pieds d’argile », pense Stierlitz.

Image de la série de Tatiana Lioznova Les 17 moments du printemps – La caricature de Göring

5. Episode 2, entre le 15 et le 18 février

La prochaine fois qu’on voit Stierlitz s’occuper de cette question, il est dans sa maison comme Bolzen, ingénieur dans la chimie. Il attend Klaus, son agent qu’il a infiltré il y a quelques jours chez le pasteur Schlag. Il fait du jardinage et il réfléchit sur la personne suivante parmi les quatre caricatures en analysant Goebbels.

Image de la série de Tatiana Lioznova Les 17 moments du printemps – Stierlitz dans le jardin de la maison de Bolzen

Goebbels avait l’influence mais le scandale de Lida Baarova a failli briser sa carrière. Bien que son comportement lors de l’attentat contre Hitler et la persécution des généraux après le putsch contre le führer lui aient permis d’obtenir le rang de Gauleitner de Berlin mais il est plutôt quelqu’un qui exécute et non pas quelqu’un qui prend des initiatives. Stirlitz écarte Goebbels aussi, « 1. parce qu’il avait été écarté du pouvoir politique et cela, ni les amis, ni les ennemis ne l’oublient jamais. 2. il n’avait pas de lien avec l’armée ou la police secrète, et personne ne discutera avec un homme d’Etat qui n’a aucune force réelle. 3. il était fanatiquement dévoué à Hitler. » Après cette réflexion, on voit Stierlitz en biffant les caricatures de Göring et Goebbels. Donc le spectateur reçoit cette information visuellement aussi. Il en reste Himmler et Bormann.

Image de la série de Tatiana Lioznova Les 17 moments du printemps – La caricature de Goebbels

6. Episode 3, le 20 février

Stierlitz continue à réfléchir à sa mission et analyse Himmler. Il vient d’arriver chez lui et pendant qu’il gare sa voiture un chien errant court à sa rencontre. Stierlitz le caresse et lui donne à manger.

Image de la série de Tatiana Lioznova Les 17 moments du printemps – Le chien qui aide Stierlitz à réfléchir

Himmler a créé les premiers camps de concentration mais il ne faisait pas partie des intimes de Hitler jusqu’au jour où il a organisé un faux attentat contre le führer, et il le protégeait. Hitler disait plus tard que Himmler était son frère du sang. Il fait arrêter et exécuter les généraux qui ont organisé un putsch contre Hitler. « Donc Stierlitz considérait Himmler comme une des figures les plus fortes sur l’échiquier politique du Reich. Himmler pouvait se lancer dans des négociations avec l’Occident, il pouvait tenir l’armée et le SS sous sa coupe et pouvait tenir le front face aux Bolchéviques. » Mais Stierlitz pense que l’occident ne commencerait jamais des négociations avec lui parce qu’il est considéré comme un bourreau.

Image de la série de Tatiana Lioznova Les 17 moments du printemps – La caricature de Himmler